News Records/2012
Découverts en première partie de Blood Red Shoes, les Flamands de Wallace Vanborn avaient littéralement incendié la scène de la Rodia (Besançon) par leur énergie dévastatrice. Ma curiosité éveillée, il ne m’a pas fallu plus attendre pour me procurer leur second album en date, Lions, Liars, Guns & God.
Dès les premières notes deLion’s Manualle trio donne le ton: des riffs puissants dignes d’un rock-stoner survolté à la Them Crooked Vultures, le règne animal est en marche. S’en suitFound In L.A.qui deviendra j’en suis sûr un titre emblématique pour le groupe. Ce son énergique déboulant à vive allure et ce refrain qui vient s’ancrer dans nos esprits, on est en droit de se questionner sur le laps de temps avant que le morceau devienne incontournable dans le milieu. Plus tranchant,Marching Sidewaysnous renvoient vers une ambiance lourde et sombre avec des riffs agressifs nous rappelant le groupe américain Tool. Plus coloréCougarsnous embarque dans un power rock (presque dansant) efficace qui n’aura aucun mal à se faire une place sur les ondes radios. Le son caverneux deThe Plungeretentit avec une instru lourde mais teintée de psychédélisme. De plus la voix part dans les aigus pour un rendu étonnant faisant penser à Maynard James Keenan (Tool, A Perfect Circle) insistant d’autant plus sur une ambiance étrange et hypnotique. On arrive à la moitié du disque et aucune relâche ne se fait sentir. Ce n’est pasRuthless,titre quasi heavy-metal fortement influencé encore une fois par Tool, ou encore le très power-rock à la sauce stoner deWe Are What We Hidequi viendront calmer le jeu. Le trio propose néanmoins une superbe ballade acoustique, Pawns,avec un chant aérien surprenant digne des meilleurs prestations de Brandon Boyd (Incubus). S’en suit le très stonerEnemy Of Serpentineservit sur des pointes bluesy rendant hommage à la scène desert-rock de ce bon vieux Josh Homme (Queens Of The Stone Age). Les influences sur ce disque, vous l’aurez compris, sont extrêmement riches.White Rivervient clore la galette enfonçant définitivement le clou avec cette couleur rock-stoner teinté d’un chant plutôt grunge. L’énergie bestiale dégagée par la partie instrumentale nous renvoie à ce qui a ouvert le disque, une ambiance primitive digne du règne animal.
Lions, Liars, Guns & God est un album solide et fort en intensité progressive. Wallace Vanborn joue la carte de l’originalité en nous proposant un album recherché, mélangeant divers styles mais en gardant toujours pour base son amour pour le stoner. Déjà réputés pour leurs prestations live vraiment intenses, ce n’est qu’une question de temps avant que les Flamands se présentent en haut de l’affiche avec les plus grands.