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COLD SPECKS, I Predict A Graceful Expulsion

Mute/Naïve/2012

Un titre inquiétant pour un premier album qui révèle une voix magnifique, celle d’Al Spx, Canadienne installée à Londres. N’ayez pas peur, Cold Specks vous enveloppe dans son univers cotonneux aux sonorités soul, folk et rock.

L’album de Cold Specks (Al Spx tire son nom de scène d’une phrase d’Ulysse de James Joyce) débute avec quelques arpèges de guitare. The Mark. Là, pas de quoi fouetter un chat, me direz-vous. Mais, dès que la voix de la Canadienne entre en scène, il se passe quelque chose. De la profondeur, de l’âme. Comme la première fois qu’on a entendu Mirel Wagner chanter. Et par ricochets, Janis Joplin, Tracy Chapman ou Macy Gray avant elle.

Rob Ellis, qui a officié il y a peu pour Anna Calvi (mais aussi PJ Harvey ou Marianne Fatihfull), signe la production très chaleureuse du disque. D’abord, il a su mettre en valeur le timbre éraillé d’Al, teinté de southern soul et de gospel. Et puis, il y a les arrangements, tout bonnement inventifs et généreux. Sur le troublant Heavy Hands, c’est un déluge de cordes qui s’abat (le terme est à peine exagéré) sur vous. Holland, l’un des plus beaux morceaux du disque, développe des accords de guitare et une rythmique que d’autres Canadiens ne renieraient pas et cette voix, cette magnifique voix, qu’on peut ici rapprocher de celle de Norah Jones. Le gospel est l’une des influences d’Al et ça s’entend sur un titre comme Elephant Head.
Le disque de Cold Specks est à l’image de son titre, doux et tendu à la fois, intimiste et empli de générosité. Et c’est un très beau disque.

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