Fat Possum/Bella Union/PIAS/2012
Phil Ek (Fleet Foxes, The Shins, Father John Misty…) aux manettes, Robin Pecknold (Fleet Foxes) en featuring…affiche alléchante du septième album des New-Yorkais The Walkmen, deux ans après l’excellent Lisbon.
Une absence de deux ans et puis bim ! un single nerveux, Heartbreaker. Ô joie de retrouver The Walkmen. Depuis plus de dix ans, leurs disques sont attendus puis chéris par un public certes restreint mais toujours présent. Il faudrait commencer à se rendre à l’évidence, The Walkmen est un grand groupe qui écrit de grandes chansons. Il y avait The Rat sur Bows + Arrows. Il y avait Donde Esta La Playa sur You & Me, il y avait Juveniles sur Lisbon. Il y a maintenant Heaven sur Heaven.
Au bout de six albums, The Walkmen ne se répètent pas. Et c’est en comptant sur l’incroyable voix trainante d’Hamilton Leithauser, la guitare incisive de Paul Maroon et la batterie fougueuse de Matt Barrick que ces morceaux sont réussis.
Même si les autres musiciens de The Walkmen ne déméritent pas, ce sont bien ces trois éléments qui marquent à chaque fois les albums. Prenons le chaloupé Love Is Lust, le “son Walkmen” y est reconnaissable, le groupe tirant ses influences et le son de ses instruments d’une autre époque (les disques de chez Sun Records, Orbison, Dylan ou Sinatra, les guitares Gretsch ou Rickenbacker…), il ne peut qu’en ressortir grandi. Cela donne ici We Can’t Be Beat, une ballade céleste (c’est normal, nous sommes au “paradis”) où des choeurs accompagnent la voix de Leithauser, No One Never Sleeps, qui sonne comme un classique (de Noël ?) des 50-60’s et où Robin Pecknold déroule son savoir-faire de choriste et puis là, une fascinante complainte en apesanteur, Line By Line ou un blues lancinant, Jerry’s Jr Tune.
Varié, vintage et lyrique, Heaven a largement de quoi galvaniser le public de The Walkmen pour encore deux années. C’est une très bonne nouvelle.