Bella Union/PIAS/2012
Issue d’une famille de poètes, de musiciens et d’animateurs radio (son grand-père a travaillé pour la BBC), Hannah Cohen a d’abord débuté une carrrière dans le mannequinat. Non qu’elle ne soit pas compétente pour ce job (la demoiselle est plutôt jolie), elle décide de se lancer dans la musique à force de trainer avec la scène musicale new-yorkaise. Au départ, ces chansons sont des simples réflections sur l’amour et sur la solitude, qui grâce à la production de Thomas Bartlett (claviers chez The National et producteur du prochain Julia Stone), trouvent place sur Child Bride. La voix douce et parfois enfantine est magnifiquement acccompagnée par une production qui d’un premier abord simple, dévoile finalement toute sa finesse (cordes, synthé, lapsteel). Cette première réalisation d’Hannah Cohen est un album hanté, qui sait offrir des petites ballades folks (The Simplest, Say Anything) ou pop avec un petit côté années 80 (Boy + Angel). On croit même entendre Nancy Sinatra au début de Carry You Under, sous ce faux air de Bang Bang. Parfois mélancolique (Don’t Say), rêveur (Shadows) ou enjoué (California), Child Bride est une jolie découverte, une artiste à suivre et qui nous charme immédiatement. Coup de coeur.