EMI/2012
On pourra s’interroger mille fois à propos des photos du livret du dernier album de Revolver, représentant des gens cul nu dans différents lieux divers et variés. Pour ce qui est de la musique à proprement parler, c’est de la pure pop dans les règles de l’art mais qui fait un peu flop.
Ambroise, Christophe et Jérémie soit Revolver, trio fort d’une belle expérience de la scène (une tournée américaine également) et d’un succès d’estime de leur premier LP, Music For A While, paru en 2009, revient avec un nouvel effort, qui pousse le bouchon pop plus loin. Morceau d’intro tout en montée pour commencer Let Go (avec les synthés du début, on se croirait presque chez Muse…en fait, on se rapproche de Phoenix), on sent le virage pris par le trio d’ailleurs devenu quatuor (Maxime Garoute, batteur et session man pour -M- (entre autres) fait désormais partie du groupe).
Mais là où leur précédent disque distillait une pop de chambre très soyeuse, Let Go échoue peut-être par manque d’inspiration, malgré une certaine homogènéité, une bonne production et des harmonies en tous genres.
Peu de titres fonctionnent véritablement, laissant difficilement une trace (Parallel Lives, Brothers qui sonne là aussi comme Phoenix, l’ennuyeux My Lady I…). The Letter tire quand même son épingle du jeu, tout comme Wind Song, qui fera danser les festivaliers cet été.
N’ayant pas trouvé d’intérêt particulier à ce second disque, bien ficelé mais qui semble vouloir jouer la carte de l’efficacité, on peut alors se replonger dans l’écoute d’un autre disque plus réussi et quasi-culte qui porte le même titre, Let Go de Nada Surf.