Columbia Records/Sony/2012
La parenthèse Broken Bells (momentanément ?) refermée, James Mercer revient à ses premiers amours avec cette quatrième production. Une chose est à constater : il faut se passer plusieurs fois Port Of Morrow avant d’accrocher. Alors oui il y a bien quelques compos qui font immédiatement mouche, comme la piste d’ouverture The Rifle’s Spiral ou Simple Song qui utilisent la même recette, à savoir d’excellentes mélodies pop aux arrangements électro, un brun 80’s. La suite se fait moins emballante. Est-ce le contre-coup de la réussite de la rencontre de Mercer et de Danger Mouse, rencontre qui aura donné naissance à un génial album et qui nous laisse comme un goût d’inachevé ? On arrive finalement au bout du disque sans être vraiment convaincu. Ne voulant pas tirer de conclusions trop vite, on se replonge dans Port Of Morrow pour en découvrir d’autres facettes et être séduit. Certes on reste tout de même perplexe devant la ballade It’s Only Life ou l’autre slow du LP For A Fool. Mais après, il faut reconnaitre l’originalité de cette pop à la sauce salsa Bait And Witch et la caliente September, qui laisse comme une certaine moiteur. No Way Down est un single efficace et Fall Of ’82 possède un côté Beatles charmeur. L’album se termine sur le titre éponyme, compo sensuelle qui s’écoute sous la couette.
Même s’il n’est pas l’album du siècle, Port Of Morrow demeure une assez bonne réussite pop, plutôt bienvenue en ce début de printemps.