Sony/2012
Après plusieurs années d’absence, retour d’un songwriter qui s’écoute et se lit toujours pas trop mal.
DèsGoing Homeet cette incroyable voix grave, à faire passer Mark Lanegan pour Jean-Baptiste Monnier des Choristes, le poète, écrivain et chanteur canadien Leonard Cohen semble – malgré ses 77 ans et toutes ses vies – avoir repris du poil de la bête et délivre un disque assez varié.
Le Canadien y invite des voix féminines pour harmoniser le tout, comme en 1967 sur le magifique So Long, Marianne. Sur Amen, il endosse le costume de Tom Waits, tant sa voix, vieillie bien sûr, prend les accents de celles de l’Américain (auteur lui aussi d’un récent album réussi). C’est aussi dû à l’apport du banjo et de cette ambiance bastringue. Idem pour le morceau Banjo, qui lui, paradoxalement, prend des couleurs gospel. On retrouve des voix féminines sur un Different Sides assez rythmé. Et sur Come Healing, c’est également un choeur féminin qui introduit le tout et mène la danse. Anyhow est jazzy, Darkness est bluesy. Bref, Old Ideas est varié.
Et si le disque est varié et plus ou moins arrangé, Leonard Cohen prend un temps pour chanter seul avec sa guitare, dans le plus simple appareil. Crazy To Love You. 3″05 de pur Leonard Cohen dans les oreilles, c’est toujours efficace.
Après Dear Heather paru en 2004, c’est donc un Leonard Cohen en forme et avec une voix encore plus grave que jamais qui revient à son public, qui a des chacnes d’être ravi.