Indépendant/2011
Voici un groupe très singulier, un gros point d’interrogation. Tombé dessus totalement par hasard, je me laisse attirer par cette pochette étrange, inquiétante, un croisement entre The Texas Chainsaw Massacre et Walking Dead. Et alors j’écoute ce disque, m’attendant à une musique proche du gothique. Intuition pas totalement fausse car j’apprendrai que Abney Park a commencé dans cette veine avant de virer dans le steampunk, une culture qu’on pourrait qualifier de rétrofuturiste (pour les amateurs de BD, Le Régulateur c’est du steampunk). Et on retrouve cela tant dans l’univers graphique que vestimentaire du combo. En revanche il sera difficile de vouloir mettre une étiquette sur ce groupe américain, au line up changeant mais toujours mené par son créateur Robert Brown, chanteur et même illustateur des différentes productions. Il est quasi impossible de dire de quel genre est Off The Grid tant il mélange les styles. Mixant des revisites d’anciens morceaux et des nouvelles pistes, la voix rocailleuse de Brown accompagne aussi bien des compos évoquant des marches tziganes (Off The Grid, I’ve Been Wrong Before) que d’autres aux consonnances d’Amérique Latine versions les Cités d’Or (To The Apocalypse In Daddy’s Side Car). De la country est aussi reconnaissable: country redneck (The Wrong Side) ou country “ruée vers l’or” (Aether Shanties). Ou encore une influence orientale sur un fond techno, comme avait déjà pu le faire Killing Joke (Stigmata Martyr). Bref, extrèmement difficile à décrire, le mieux est encore d’écouter ce septième album de Abney Park pour se faire un avis. Faut-il encore juste se le procurer, le groupe s’autoproduisant, il faut se diriger vers sa page internet. Mais il demeure une curiosité à vraiment découvrir.