LPU/2011
Alors oui, Linkin Park, c’est un peu le métal dit néo, commercial, formaté pour les radios et très prisé chez les adolescents à mèche qui n’ont pas sombré dans le côté obscure de Bieber.
Mais ne cachons pas que maintenant chaque production du groupe ressemble à sa précédente (couplets plus ou moins rappés de Shinoda/refrains gueulards ou mélodiques de Bennington, saupoudrés de samples et de guitares criardes). Et pourtant, avant de devenir la B.O. officielle des films de robots extra-terrestres, les Californiens étaient apparus avec un premier disque innovateur (et aidé par la prod’ de Rick Rubin), se créant un grand parterre de fans. Le combo est très reconnaissant envers ceux-ci puisque chaque année depuis 2001, il offre aux membres de son fan club (via ce dernier, le fameux Linkin Park Underground) des compils d’inédits, des versions alternatives ou des démos.
C’est encore le cas cette année, avec une grande partie de démos, issues des sessions d’enregistrements de chaque album, de Hybrid Theory à A Thousand Suns, le tout couronné par une outtake du premier album datant de 1998 (Blue ou l’ancêtre de Crawling). Certes le son n’est pas toujours excellent et le disque est parfaitement dispensable. Mais quand on est fan d’un groupe, on est toujours reconnaissant pour ces petites intentions, qui plus est quand ce dit groupe est mainstream et pourrait tranquillement compter ses dollars. Qu’on aime ou pas Linkin Park, il faut souligner leur démarche et espérer que d’autres formations puissent suivre le même chemin.