PIAS Recordings/2012
Enregistré auprès d’une fine équipe, le petit chanteur tatoué revient avec un nouvel album plutôt sombre qui parle de la crise.
En 2011, Da Silva s’est isolé au studio de La Frette et au studio Third Side pour poser sur multi-pistes ses nouvelles chansons, des nouvelles chansons qui semblent être tournées vers un, à l’instar du titre d’ouverture, Les Concessions, qui est pour le moins explicite tout en étant finement écrit. Yann Arnaud (Syd Matters, Sammy Decoster…) et quelques musiciens de choix (David Stzanke de Tahiti Boy & The Palmtree Family ou David Euverte, pianiste croisé chez Dominique A. et Miossec) ont contribué à faire de ce nouvel album un objet un peu à part dans la discographie du nâtif de Nevers.
Les chansons de Da Silva ont toujours cet aspect sombre, parfois grave, et un titre comme La Crise illustre bien l’ambiance générale du disque. Da Silva y traite du thème le plus évoqué ces derniers mois (et même ces dernières années) dans les médias en y mêlant cette thématique de l’intime qui lui est cher, donnant lieu à des phrases du genre : “le monde semble être vaincu, Dieu que j’aime ton petit cul”.
Musicalement, on retrouve des sonorités plus électroniques et synthétiques, comme le démontre les quelques claviers qui ornent Le Repas. Plus d’amplitude est donnée aux titres de La Distance. Les choeurs aériens et mélancoliques à la fois sur La Fin Du Mois, ce rock assumé sur Les Stations Balnéaires.
Da Silva signe donc un disque social, certes. Mais il évite certains écueils et parvient à conserver son art de raconter les histoires.