Excelsior Recordings/2011
Album sorti cette année mais passé complètement inaperçu, Unicorn Loves Deer, dernière livraison des Belges de Alamo Race Track fait varier les plaisirs.
A l’instar de Moss, compagnons de label (l’excellent Excelsior), Alamo Race Track évolue sans réelle distribution physique de ses albums. Plus ou moins évincé de chez Fargo après la sorti des très bons Birds At Home et Black Cat John Brown, parus respectivement en 2003 et 2006, le groupe a passé une année 2010-2011 particulière sur tous les plans, pour finalement bousculer ses habitudes, toujours en oeuvrant dans la sphère indé de manière artisanale. On sent que le son est plus brut, que le tout sonne plus acoustique et live, voire excentrique.
Les arrangements eux aussi sont plus travaillés. Exemple, le premier morceau Apples, sorte de comptine au tempo rapide qui se transforme vite en pop song efficace et arrangée avec cuivres et cordes.
Sur l’excellent Records, la batterie mate et feutrée se mêle à un pedal steel aérien. On sent toujours les influences américaines et anglaises dans ces chansons parfois bancales. Entre une country un peu barrée (Lindyshop), une americana qui sonne comme du Sparklehorse joyeux (Motorman And Owls) et une pop qui fait référence aux Kinks ou aux Byrds (Shake Off The Leaves, The Moon Rides High, Hypnotised II…), Alamo Race Track ne choisit pas. On pourra parfois tiquer sur la voix (très) nasillarde de Ralph Mulder, ce disque reste pourtant une sorte de disque bizarre mais attahcant, ce qui fait peut-être de Alamo Race Track un outsider.