Universal/2011
Rammstein, pour ceux qui ne connaitraient pas, c’est ce combo allemand bodybuildé qui depuis 16 ans maintenant, enflamme (au sens propre comme au figuré) la scène métal européenne. Un métal industriel lourd et violent mais mélodique, soutenu par un chant dans la langue de Goethe qui confère encore plus le côté agressif de la musique des Berlinois. Repéré par Trent Reznor qui les a inclus à la B.O. du Lost Highway de David Lynch, ils ont pu traverser l’Atlantique, embarqués sur le Family Values Tour de koRn, et a su s’imposer pour devenir une référence du genre. Made In Germany est donc un raccourci rapide des 16 ans de carrière de Rammstein, de Herzeleid (1995) à Liebe Ist Für Alle Da (2009). Raccourci est bien le terme adéquat pour qualifier cette compilation, qui fait vraiment un survole de la discographie du groupe. Herzeleid a totalement été sacrifié, n’apparaissant que par Du Riechst Zo Gut, laissant Seeman, Asche Zu Asche à leur champ de tournesols. Au final, ce sont Mütter et Reise, Reise qui se partage le plus grand nombre de pistes (Links 2,3,4, Sonne, Mein Teil, Ohne Dich, Amerika). On ne fera pas la liste des pistes laissées pour compte, d’autant plus qu’aucun ne serait d’accord sur la tracklist idéale. Cependant, on est tout de même étonné de ne pas voir apparaitre la reprise de Depeche Mode Stripped ou le morceau éponyme Rammstein. Une de leur place à sans aucun doute été laissée à Mein Land, le morceau inédit d’usage (lien vers la chronique plus bas).
La deuxième galette en revanche est assez intelligente. En effet, tous les singles édités ces 15 dernières années voyaient sur leurs faces B la présence de nombreux remixes. Et il faut reconnaitre que s’avaler 5 relectures d’un même morceau d’affilée pouvait vite devenir indigeste. La sélection du best of, même si difficile à écouter d’une traite, apporte un aperçu intéressant de la réappropiation des compos du sextet par des artistes variés, de Faith No More à Clawfinger, en passant par Scooter, Junkie XL ou les Pet Shop Boys.
Soulignons encore une fois l’habillage du disque, où on pourra choisir la pochette selon le membre du groupe que l’on préfère, comme à l’époque de Sehnsucht.
Comme d’habitude, un best of dispensable, mais qui trouvera bien quelques sapins à brûler dans quelques jours.