EMI/2011
On avait laissé le chanteur anglais en 2005, avec un excellent disque, Floor Show, trop rapidement oublié. Happy Soup démontre que Baxter Dury est toujours en forme et inspiré. Bonne nouvelle !
Pour ce retour excitant du chanteur britannique, Happy Soup (déjà, le titre…!) est placé sous le signe des années 80 et de la féminité. Toujours adepte de rythmiques minimales et de basses rondelettes, Baxter Dury n’a pas changé de style, laissant libre au cours à son phrasé quasi-légendaire qu’une voix féminine vient soutenir souvent (la délicieuse Madelaine Hart). On a l’impression que pour cet album, l’Anglais – en intitulant d’ailleurs les deux premiers morceaux du disque après des prénoms, Isabel et Claire – a laissé parler sa propre part de féminité.
Isabel, titre introductif, est bardé de claviers et se termine par un petit solo de guitare qu’on croirait joué par le survivant Edwyn Collins. Tout cela sonne terriblement british. Le single Claire suit et là aussi les choeurs féminins y sont très présents, c’est la chanson idéale des après-midis passés à compter les nuages, allongé sur un transat. Idem pour Trellic, servi par un petit riff de guitare et encore, des choeurs.
Comme évoqué précédemment, le phrasé de Dury est présent (Leak At The Disco, l’excellent et gainsbourien Happy Soup), l’Anglais fait la part belle à une production synthétique rappelant parfois Joy Division (Picnic On The Edge) et n’oublie jamais de toujours saluer Lou Reed et le Velvet (The Sun et sa guitare à peine accordée). Cerise sur le gâteau : Trophies, qui confirme le génie d’écriture de l’auteur de Cocaine Man et Sister Sister.
Produit par Craig Silvey (déjà derrière la console de Len Parrot’s Material Lift, le premier disque de Baxter Dury), ce nouvel album est plus lumineux que ses prédécesseurs et lorgne vers les 80’s à coups de claviers et de très beaux choeurs féminins. Un disque fait pour les vacances.