Capitol Records/EMI/2011
Groupe légendaire de la fin des années 80, proche des Red Hot, on ne sait jamais si Jane’s Addiction existe toujours. De reformation en longues années de silence, revoici donc la bande à Perry Farrel de retour, huit ans après le dernier album studio en date, Strays.
Si Strays avait ses qualités et ses défauts, notamment celui de sentir un peu le réchauffé, on ne fera pas ce reproche à The Great Escape Artist. Bien que dès la première écoute de Underground, on sait qu’on est en présence de Jane’s Addiction. La voix de Mr Lollapalooza est reconnaissable parmi mille et la compo suit la recette maison des Californiens (grosse basse, solo de Dave Navarro). Sur les titres suivants, on innove mais malheureusement on n’est jamais vraiment convaincu. Curiosity Kills lorgne étonnament du côté de U2. I’ll It You Back devient une chanson rock FM ou cela se sent encore plus avec Twisted Tales. Et surtout ce qui nous frappe, c’est que Dave Navarro est sage, et n’en fait pas même pas des masses comme à son habitude, hormis en toute fin de disque sur Words Right Out Of My Mouth. Tout n’est pas à jeter sur ce nouveau LP (l’inquiétant et noir Irresistable Force Met The Immovable Object ou le single End Of Lies, ou encore la ballade naviguant entre hard rock 80’s et Massive Attack, Splash A Little Water On It) mais on ne décolle jamais réellement. Vraiment rien de choquant donc pour ce nouvel Jane’s Addiction.