Ed Bangers/Because/Warner/2011
Horsepower:on dirait presque l’intro de Thriller. Même si ce premier titre sonne très très vieillot. Le duo De Rosnay-Augé fait se croiser sonorités de musiques de films et violons synthétiques. Le ton et l’ambiance sont donnés.
Civilization : dans le sillage d’Horsepower, ce titre convoque des parties vocales. Quelque part entre Daft Punk et Kiss, le morceau n’est pas d’une grande surprise, on a l’impression de l’avoir déjà entendu mais il est représentatif du durcissement de ton de Justice. Exit les tueries tubesques du type D.A.N.C.E., place à des titres obscurs et bruts mais pas spécialement moins mélodiques.
Ohio : “Ohio, Tennessee, California…”, ce morceau nous fait un petit cour de géo sur les Etats américains. Les voix trafiquées sonnent un peu faux, et les claviers sont vintage au possible. Là encore, l’influence “écurie Ed Bangers” se fait sentir. La B.O. idéale d’un film de Quentin Dupieux. A noter un solo dégueulasse au clavier qui nous renvoie direct dans les années 80.
Canon (primo) : interlude médiéval de 27 secondes sans grand intéret.
Canon : un riff de guitares joué au clavier (tiens, ça ne vous rappelle pas un certain autre duo, mais masqué ?), un rythme entraînant qui fonctionnera bien en club.
On’n’On : ce morceau avec invité vocal est plutôt réussi, là encore on est plongé dans les sons de quelques décennies passées. Il y a même ce solo de flûte au milieu du disque, pour le coup bien senti.
Brianvision : ici aussi, un solo de guitare sûrement joué au clavier. On pense beaucoup à Brian May d’ailleurs. Toujours le même type de sonorités, Justice n’en sort pas vraiment en fait sur ce disque. Difficile de ne pas évoquer Daft Punk, dans ce choix quasi-permanent d’ambiances à la fois 80’s et cinématographiques.
Parade : que ceux qui ne supportent pas les riffs de guitares synthétiques passent leur chemin. AVD en regorge. Idem pour les synthés. Pour une fois, même si on a l’impression depuis un petit moment d’avoir déjà entendu ça, Parade est l’un des titres les plus audacieux du disque, grâce à l’ajout de choeurs et ce rythme lourd.
Newlands : les fans de Supertramp devraient apprécier l’intro au clavier de cet autre morceau chanté. Toujours les mêmes influences pour un futur single très efficace.
Helix : là, c’est les fans de Queen et de Kiss qui vont être contents ! On croit reconnaitre la voix de Freddy Mercury sur Helix mais on se trompe peut-être. Toujours est-il que le titre est efficace.
Audio, Video, Disco : après une petite intro à la Rondo Veneziano, le tempo s’accèlère et révèle un titre plutôt entraînant, taillé pour les clubs. Les nappes de synthés toujours présentes, le gimmick vocal répété, on commence à connaître la recette.
Comme souvent, il est assez difficile de se prononcer sur une première écoute. On peut quand même conclure cette séance en disant que Justice s’est nourri de sonorités vintage, de hard-rock, de musiques de films (Carpenter, sans aucun doute) et de certains contemporains (Daft Punk, indéniablement) pour faire naitre ce deuxième album qui se démarque du premier par certaines ambiances plus sombres mais en conservant un certain sens de la mélodie et du rythme. De là à dire qu’on trouve ça génial…