Sour Mash/PIAS/2011
Everybody’s On The Run : On commence avec un titre grandiloquent avec sa section de cordes. Le tout sur une partition de piano qui serait presque (voire carrément) empruntée à Paul McCartney. On est en terrain connu et on se dit que le morceau a été écrit à l’époque d’Oasis tellement on s’attend à entendre chanter Liam.
Dream On : Totalement dans la lignée de Dig Out Your Soul, avec une rythmique qui devient (un peu trop) une habitude chez Noel Gallagher. De la pop song avec une saveur sixties, qui nous rappelle les faces B de l’époque, les memes où le compositeur s’évadait de l’omniprésence fraternelle.
If I Had A Gun : Deuxième single du LP. Une ballade où les accords de Wonderwall sont repris sur un tempo plus lent. Celà marque encore une fois l’époque de l’écriture du morceau. On comprend alors mieux le coup de gueule du frère monosourcilé qui accusait le brother d’avoir pris des compos d’Oasis pour son album.
The Death Of You And Me : S’il est très proche de The Importance Of Being Idle, le quatrième morceau de Noel Gallagher’s High Flying Birds étonne par son ensemble de trompettes, jusque-là chose rare chez le guitariste depuis All Around The World sur Be Here Now. Excellent hit qui n’aura pas la palme de l’originalité mais qui démontre qu’on est bien en présence du créateur d’Oasis.
(I Wanna Live In A Dream In My) Record Machine : Noel Gallagher abuse-t-il trop des cuivres ? On peut le penser à l’écoute des arrangements de ce morceau. On connait l’influence des Who, et il semblerait que l’inspiration vienne de là (réécouter Quadrophonia pour comprendre mes propos). Une chanson qui devient vide lourde à écouter.
AKA… What A Life ! : Un morceau très dansant. Piano sur une rythmique qui faisait un carton dans les discothèques au début des années 90. NG se rappelle au bon temps de sa collaboration avec les Chemical Brothers. Mais si on ne lui reprochera pas d’innover, le résultat est assez raté.
Soldier Boys And Jesus Freaks : L’ensemble de cuivres fait de nouveau son apparition pour un titre encore très proche de Dream On ou The Death Of You And Me. De toute manière, Oasis n’a jamais été le roi de l’originalité, et dès qu’une recette marchait, il la recyclait à outrance. Ce n’est donc pas parce que l’ainé de la fratrie est maintenant seul qu’il changera de ligne de conduite. Mais pris à part, cela reste un titre solide.
AKA… Broken Arrow : Une pop song ensoleillée où on entend presque les congas. Elle se détache un peu du reste et se montre très entrainante.
(Stranded On) The Wrong Beach : Toujours un côté psyché qu’on entendait sur Dig Out Your Soul. On aurait certainement préféré l’entendre chantée par Liam, la formule de la chanson correspondant mieux à son timbre de voix nonchalant. Mais elle se place en haut de la liste des réussites de l’album.
Stop The Clocks : Clin d’oeil au best of d’Oasis ? Obsession du temps qui s’écoule ? On ne sait pas. Par contre on peut dire que la capacité à écrire des ballades sans grande saveur est un gène commun à Liam et Noel. Beady Eye l’avait démontré avec Kill For A Dream. Idem ici, même si la chanson comporte un final dézingué. Le morceau reste anecdotique.
La patte de songwriter de Noel Gallagher pour les mélodies pop entêtantes est donc toujours présente. Bien qu’il ait un peu trop abusé des cordes et trompettes dans les arrangements, son High Flying Birds plaiera aux fans d’Oasis pas trop regardants et est quoiqu’il arrive une meilleure livraison que Different Gear, Still Speeding du combo du cadet Gallagher.