Domino Records/PIAS/2011
Après un double EP (Vampires With Dreaming Kids/Color Your Life) paru l’année dernière, ce quintet venu de Long Island publie son premier album.
Les dix titres de In Heaven ont tous été conçus dans un moule pop-électro, qui pourtant n’est pas le choix premier des groupes américains. Le premier single Bad Street démontrait une compo respectant le cahier des charges du tube radio: accords en boucles, samples efficaces et chant entêtant. Cependant, il ne faudra pas résumer Twin Sister à ce seul morceau. En effet, on se rend compte que le groupe est un peu touche à tout. Toujours dans cette veine electro, le combo propose des mélodies comme les Belges d’Hooverphonic savent le faire, la voix d’Andrea Estella accompagnant idéalement cette pop plânante (Daniel mais surtout Stop et Space Babe). Varié et évitant le kitsch, In Heaven possède un côté retro, pouvant nous envoyer dans la vague new-wave des années 80 (Kimmi In A Rice Field) ou plus loin jusqu’aux sixties (Spain qui aurait pu faire le générique d’un film d’espionnage ou le bubble Gene Ciampi où on s’imagine Estella chantant en sosie de Nancy Sinatra). On se laisse aussi plongé en apnée dans le très onirique Luna’s Theme, qui nous offre une totale sensation de flottement.
Le shoegazant Eastern Green clôt donc cette première longue production, démontrant que au même titre que The Pains Of Being Pure At Heart ou I Break Horses dans leurs créneaux, Twin Sister fait partie de cette nouvelle vague de groupe qui font du neuf avec du vieux.
