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LIA ICES, Grown Unknown

Jagjaguwar/Differ-Ant/2011

Enregistré à New York, et signé chez Jagjajuwar ce Grown Unknown, qui finalement porte très bien son nom, n’aura pas fait grand bruit dans un monde ou l’on tolère à peu près tout ce qui fait “boum-boum yeah-yeah” et ou le reste est subtilement rejeté en marge. Pourtant, avec un disque révélant une telle puissance artistique, on élèverait sans peine Lia Ices au rang de quasi-divinité (et je pèse mes mots).

Native du connecticut, la musicienne, qui en plus d’être une artiste absolue, est d’une beauté gracile incomparable – la demoiselle pose pour présenter la collection 2011 d’Electric Feathers dans le magazine Vogue – nous délivre ici une pop expérimentale aux frontières du psychédélique et du minimalisme.
En premier lieu, la pochette est superbe et connote d’emblée l’univers particulier dans lequel évolue Lia Ices. Pur et simple – cinq titres par face – Grown Unknown ne laisse rien au hasard : Love is Won avec ses nappes d’orgue qui décrochent le coeur, Daphne en duo avec Justin Vernon (Bon Iver), des musiciens de renom, comme le batteur du regretté Jeff Buckley, Matt Johnson et toujours une impression surréaliste d’intemporalité, de sublime mélancolie et de grâce.
Les textes, également soignés, témoignent d’une véritable poésie empreinte de symboles mythologiques qui, couplée aux rythmes saccadés du chant de Lia Ices ne fait qu’accroître la beauté de ce séduisant mélange.
Difficile d’accès peut-être, déroutant sans doute, le disque s’apprivoise en plusieurs écoutes et, chose rare de nos jours, ne lasse pas. Pour preuve, le morceau de clôture, New Myth ne donne qu’une envie, – après le réveil à la réalité, quand la cellule a terminé sa course – retourner la galette et repartir là-bas…

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