Columbia/Sony Music/2011
Retour annoncé fracassant des teignes de Leicester. Avec Velociraptor !, la bande menée par Sergio Pizzorno signe un disque enlevé, délicieusement pompeux et pompier.
Epaulé par Dan The Automator, producteur que l’on ne présente plus, le quartet anglais signe l’un des disques les plus ambitieux de l’année, avec au programme des chœurs, des arrangements audacieux, des cuivres, un orchestre. Du grand Kasabian, quoi !
Il faut se le dire : Kasabian écrit depuis le début des chansons pour les stades. Là, encore après le très réussi West Ryder Pauper Lunatic Asylum, Pizzorno – unique plume du groupe – a composé des hymnes à jouer dans les arènes, un lot de chansons dignes des meilleures B.O. de films (western, péplums…) telles que Days Are Forgotten, tube puissant avec ses chœurs à la Led Zeppelin.
A ce propos, on pense beaucoup au Zeppelin à l’écoute de ces plages, en plus des habituelles influences Madchester/Primal Scream/Beatles. Acid Turks Bath, un titre orienté Orient (superbe intro par le London Metropolitan Orchestra) suit et là aussi, c’est vers le Kashmir de Page/Plant que semble s’être tournés Pizzorno/Meighan pour trouver l’inspiration.
Et puis, Kasabian dévie parfois sa trajectoire, empruntant les rythmes ultra-rapides de Prodigy pour là encore signer un tube entraînant et complètement décomplexé, Velociraptor ! Le combo revisite ensuite une electro un peu datée (I Hear Voices) et l’heavy-disco de Kiss (Re-Wired). La nausée n’est pas loin, surtout quand Pizzorno pompe largement Gorillaz pour l’ouverture de Man Of Simple Pleasures.
Un titre aussi bien écrit que Goodbye Kiss nous fera oublier cette fin d’album ultra-référencée et un peu ratée.
Prétentieux et mégalo au possible, les membres de Kasabian sauront toujours se trouver des détracteurs, mais heureusement pour eux, ils risquent de glaner encore plus de fans avec ce nouvel opus tout de même très réussi, malgré quelques lourdeurs, mais bon on est chez Kasabian, oui ou non ?