Monkeywrench/Columbia/Sony/2011
La célébration des 20 ans de la sortie de Ten continue. Un film/documentaire réalisé par Cameron Crowe (Presque Célèbres, Singles où apparaissent Vedder, Gossard et Ament) sort sur les écrans (mais pas en France, faut pas déconner non plus). Parallèlement est publiée sa B.O.Twenty, c’est son nom, est une compilation de lives, de démos et autres miscellaneous piochés dans les bootlegs et archives du groupe. Le fan puriste et accessoirement psycho aura déjà la plupart des titres. Mais quelques petites pépites, encore jamais publiées officiellement, méritent de s’y attarder. La B.O est scindée en deux parties. Le premier disque fait la part belle aux enregistrements live, de 1991 à maintenant et qui constituent à proprement parler la musique du film. Après un Release provenant de la tournée de promo de l’album éponyme de 2006, on revient au tout début du groupe. L’enregistrement de Alive a était fait à Seattle avant que Ten ne soit dans les bacs et on aime à penser qu’elle fût joué dans un club de la ville. Ten, représenté aussi par Why Go et Garden avec un son brut, non remasterisé, ceci pour mieux percevoir l’explosivité du groupe devant un public qui le découvrait pour la première fois. On trouve enfin un extrait du MTV Unplugged que Pearl Jam a enregistré en 1992 et qui n’est sorti jusqu’ici qu’en DVD. Le choix s’est porté sur Black, sur laquelle on ne crachera jamais, et encore moins en acoustique. Mais les principaux intérêts de la première face de Twenty sont à chercher dans les dernières pistes. Tout d’abord Crown Of Thorns, reprise de Mother Love Bone, la précédente formation de Ament et Gossard. Puis Let Me Sleep, chanson provenant des Holidays Singles mais jouées dans les travées des arènes de Verone où Vedder et McReady se tapait un boeuf. Et enfin Walk With Me de et en duo avec Neil Young: la chanson est totalement différente de sa version originale du Noise. Mais cela ne dérange en aucun cas le Loner qui prend son pied à jouer la compo en électroacoustique avec sa descendance.
La deuxième galette de la compil’ intitulée Rarities And Inspiration est un pot pourri de démos et versions alternatives. Et on se rend compte s’il fallait encore le démontrer que les cinq membres du groupe sont tous impliqués dans la composition des morceaux. Pour preuve avec les versions de travail de Times Of Trouble (Ament-Gossard) qui dans un premier temps sera jouée par Temple Of The Dog avant de devenir Footsteps chez Pearl Jam. Need To Know (Cameron) n’est autre que l’embryon de The Fixer. La première version de Nothing As It Seems est chantée par son auteur Jeff Ament et le premier jet de Given To Fly par Mike McReady. L’auditeur a alors le sentiment de participer à la genèse des chansons. Et on sort également des tiroirs deux inédites: Acoustic #1 et l’instru Be Like Wind. On trouve également une reprise d’Alice In Chains, alors compagnons de route des débuts, avec une version bien crâde de It Ain’t Like That. Quelques lives couronnent le tout avec Better Man où le premier couplet est chanté par le public et le trop peu entendu pamphlet anti-Bush Bu$hleaguer. Comme un cadeau de Noël en avance, Pearl Jam gâte une nouvelle fois son public, qui patientera avant de pouvoir voir le film dont la sortie en DVD est prévue en octobre.