Cette semaine, Mute des Catchers.
Setanta/Virgin/1994
En 1994, le vent musical venu d’Irlande n’a pas fait que souffler chez nous No Need To Argue des Cranberries. Une petite brise a également amené avec elle un jeune groupe venu d’Ulster. A son arrivé, le premier disque du groupe de Dale Grundle fût salué tant en Angleterre qu’en France, qui devint la nouvelle terre d’accueil des Irlandais. Les festivaliers des Inrocks ou de la Route du Rock ont pu alors découvrir Mute.
Epoque charnière de la scène britannique entre l’avénement de la scène britpop avec Oasis, Blur ou encore Pulp et la fin du shoegaze de Ride, Catchers est difficilement étiquettable. Démarrant avec le magnifique Beauty N°3, ballade acoustique sublimée par des cordes, Mute voit se développer une pop teintée année 80. On pense parfois aux Cocteau Twins apaisés (Jesus Spaceman et le shoegazant Hollowed) , à Midnight Oil (Cotton Dress), à Cure (Worm Out). Ou quand on jette un regard sur leur contemporain, on peut aussi regarder du côté des Lemonheads (Apathy, Country Freaks). A chaque piste de l’album, on est surpris et envoûté par ces mélodies simples et mélancolique (Song For Autumn et son orgue).
Mute se clôt comme il avait commencé, sur une sombre ballade acoustique au nom bien senti: Epitath. Ironie du sort, le futur du combo s’est quasiment arrêté là. En effet, Catchers sortira un second album 4 ans plus tard mais les ventes ne suivront pas et le groupe sera congédié de sa maison de disques. A l’heure actuelle, peu d’informations ne filtrent. Dale Grundle bosserait sur un nouveau projet mais cela reste au conditionnel.