Le théâtre plein air affiche complet pour cette deuxième journée du festival. 4500 personnes sont attendues ce soir. Il est vrai que l’affiche est plutôt alléchante.
Yodelice est donc le premier à monter sur scène. 3 ans, 2 albums, 150 dates de concerts, une victoire de la musique. Maxime Nucci nous confiait en conférence de presse qu’il avait besoin de faire un break. Cela se comprend mais au vue du show proposé, cela ne se ressent pas du tout. Pendant une heure, Yodelice va offrir en grande partie des chansons de Cardioid, qui ont une vrai vie en live. Le public ( et surtout les midinettes ) est conquis par Breathe In, More Than Meet The Eyes, My Blood Is Burning. L’ultra single Sunday With A Flu prend une couleur cabaret au moment d’un break de contrebasse très réussi. Et bien sûr, on sort les mouchoirs pour Talk To Me. S’amusant de l’audience, le personnage se permet même de faire danser l’amphithéâtre tel Baloo. Un bon moment avec un artiste qui prend vraiment du plaisir.
Entracte. J’apprends alors que le chemisier de ma voisine de droite vient de perdre un bouton à un endroit stratégique. Ah, les concerts et l’ambiance qui en émane….
La tension monte pendant l’installation du plateau de Ben Harper. En tournée pour la promotion de Give Till It’s Gone, l’Américain et ses Relentless7 offrira en fait un parfait échantillon de toute sa discographie pour un show de 2 heures d’une grande intensité. Comme souvent, le concert commence au son de la slide guitar: Number With No Name, Faded. Ben est vraiment le maitre incontesté de cet instrument. Chacun des albums du Tatoué lui ont permis d’explorer divers genres musicaux. Ainsi ce show en est de même. Les moments folks acoustiques de Walk Away, Waiting On An Angel, Another Lonely Day. Le rock de Burn To Shine, Rock ‘n’ Roll Is Free. Les sonorités orientales de Better Way. Et plus surprenant, lorsque Harper reprend une chanson de l’album joué avec les Blind Boys Of Alabama. On ne s’attendait pas à entendre Where Could I Go. Un gospel où le chanteur fait taire tout le théâtre afin de pouvoir chanter sans micro. Et là on est en extase devant la voix du maître. Incroyable moment.
Il faut également parler des Relentless7. Plus rock que les Innocent Criminals, ce sont des musiciens qui maitrisent à l’excellence leur sujet. En témoigne ce Lay There & Hate Me de 10 minutes, au cours duquel Ben n’hésite pas à se mettre en retrait afin de nous laisser admirer chaque membre du groupe en solo.
Peu avare, deux nouvelles compos ( Masterpiece, Better Than I Deserve ) viennent compléter la setlist, ce qui nous laisse présager rapidement un nouvel album. Et les légendes ont droit à leur hommage: ainsi lors du rappel la slide guitar revient pour No Quarter de Led Zeppelin, un retour en plein 70’s.
Le concert touche à sa fin. Le public fait une ovation énorme à l’artiste qui restera encore longtemps sur scène afin de remercier ses fans.
Un grand concert, un grand Monsieur authentique qui aura délivré un show à vivre ( et à faire vivre, ça résonnait d’ailleurs dans le sud du pays) et de grandes émotions ( on peut encore entendre Amen Omen sonner au loin). Ben, tu reviens quand tu veux.
