Après une arrivée plus que tardive (plus de trois heures pour faire le tour de cette @/#&” de ville de Belfort), le site des Eurockéennes s’offre à nous, avec une disposition nouvelle : l’espace Green Room remplace le légendaire Chapiteau et la scène de la Plage se trouve sur l’eau. Le site semble du coup plus spacieux, donc aéré.
Les festivaliers, eux, n’ont pas changé. Au menu : jovialité en mode déguisement d’apache ou de lapin et ébriété en mode camel back.
Après une bonne bière et un mauvais kebab (un kebab, quoi…), c’est vers Ting Tings que se porte l’attention. Le duo envoie le rondin comme jamais, la jolie chanteuse Katie White fait tourner la tête du jeune Basque près de moi grâce à un petit short et de longues chaussettes. Elle assène de furieux riffs de guitare et le batteur Jules De Martino confirme la puissance rythmique de leur premier album. Le groupe joue d’ailleurs plusieurs nouveaux titres à paraître bientôt sur un second opus. Surprise au milieu du set, l’un des musiciens de la scène locale, Elie de Hellbats, vient se joindre au duo pour lancer à son tour quelques notes de guitare malsaines. Le groupe est à priori coutumier des invitations au débotté.
Wu Lyf, la sensation du moment, n’est pas spécialement à la hauteur de nos attentes. Le quatuor mancunien déroule des morceaux tous très ressemblants et l’on peine à déceler chez lui un peu de charisme. De plus, le chanteur-organiste n’élargit pas vraiment sa palette et ses cris auront raison de certains spectateurs. Le soufflé levé et levé encore par la presse retombe rapidement.
Puis, l’on fait un court arrêt du côté de la Green Room où chante Beth Ditto, chanteuse de Gossip, accompagnée d’un DJ et de danseurs montés sur Doc Martens. Musicalement, on est plus proche de Gala ou tout autre produit des 90’s que d’autre chose mais Beth reste l’une des chanteuses les plus atypiques du moment.
Finalement, c’est le groupe anglais Metronomy passé de “projet solo electro” à “groupe pop avec instruments” qui s’en va séduire un bon parterre de festivaliers installé confortablement sur la Plage, la scène est très impressionante et le lac est juste derrière. La bande à Joseph Mount délivre quelques tubes issus du disqueEnglish Rivieraavec force basse slappée, rythmes maîtrisés et cocottes de guitare.
S’il fait vraiment frisquet pour ce premier soir des Eurockéeennes quelque part so british, l’ambiance est assurément bonne et cette mise en bouche présage d’un bon cru 2011.