Excelsior Recordings/2010
Complètement passé inaperçu en France mais au top des charts hollandais en 2010, le deuxième album de Moss fait fort.
Il faut les avoir vus sur scène pour se rendre compte de la puissance de ce groupe, jouant en ligne face au public avec derrière eux un mur d’amplis Fender, le tout dans une énergie communicative. Moss est finalement – et malheureusement pour eux – l’un des trésors les mieux cachés d’Hollande. Mais il ne reste pas planté à Amsterdam et a déjà vu du pays et acquis des fans en Europe.
Ce deuxième album au double titre, Never Be Scared/Don’t Be A Hero est un sérieux concurrent à tous les albums rock du moment. Wombats, Friendly Fires, Phoenix (l’une des grosses influences du groupe), par exemple. Les Hollandais ne déméritent pas un instant, avec cette poignée de tubes, I Like The Chemistry, I Apologise et The Comfort en tête. Les guitares sont affûtées, les rythmes fougueux et la voix claire du charismatique Marien Dorleijn éclairent le quotidien de spectateurs chanceux mais pas (encore) des radios nationales. Prenons l’exemple d’I Apologise, single puissant à faire basculer dans l’oubli la carrière de Vampire Weekend. Cette guitare « à l’Africaine » et cette basse groovy en ont déjà fait danser plus d’un.
En plus d’être d’excellents mélodistes, Moss injectent un petit côté psyché à leurs compositions avec l’aide de quelques claviers (New Arms), et des harmonies vocales telles qu’on se croirait chez les Fleet Foxes (Sing Along). On s’y sent donc aussi bien que lorsque l’on écoute les disques de leurs compatriotes d’Alamo Race Track.
Never Be Scared/Don’t Be A Hero tournera encore longtemps, écouté secrètement au casque, dans sa voiture en chantant à tue-tête ou sur les radios indé qui n’en démordent pas : Moss est un grand groupe.