Ninja Tune/PIAS/2011
L’une des bonnes surprises du début de l’été : Perfect Darknessde Fink. Le guitariste et chanteur anglais Fin Greenall a plus d’un tour dans son sac, et confirme avec ce cinquième album qu’il est l’un des artistes incontournables de cette décennie.
Depuis ses débuts, en 2000, Fink s’est cherché, en sortant tour à tour des albums electro ou folk. A présent, il mélange les deux, se sample lui-même, créant ainsi un univers singulier, cotonneux, une sorte de blues moderne.
Accompagnés de ses deux amis d’enfance, Guy Whittaker (basse) et Tim Thornton (batterie), Fin signe une poignée de morceaux efficaces tel que Fear Is Like Fire. Des chansons qui vont parfois chercher leur inspiration dans le folk pastoral anglais, celui de Nick Drake notamment (Yesterday Was Hard On All Of Us) et n’hésite pas à aller voir un peu du côté de l’americana (Save It For Somebody Else), s’approchant parfois de Ben Harper et Joseph Arthur (Foot In The Door) et privilégiant toujours la chaleur des accords ouverts et au blues naturel de sa voix (Wheels, Who Says).
Perfect Darkness est un disque à la beauté pure, enregistré quasiment d’une traite et sans fioritures, qui révèle une voix et un jeu de guitare habitués à la finesse. Beaucoup de couples risquent d’adopter le disque pour des moments sous la couette.