Cette semaine, Hey Harmony de Thomas Hansen alias St Thomas. Paix à son âme.
Racing Junior/2003
En 2003, sort Hey Harmony, le troisième album (la dizaine de titres fait partie d’une liste déjà impressionante de chansons gravées sur CD-R à partir de 1999, en groupe ou en solo) du Norvégien Thomas Hansen qui signe ses disques sous le pseudonyme St Thomas. Hey Harmony a fait découvrir l’artiste en Europe, en entrant au top dès sa sortie en mars.
Se réclamant de héros américains, Will “Bonnie ‘Prince’ Billy” Oldham et Neil Young en tête, et jouant avec des guitares au son rêche accompagnées des indispensables lapsteel et banjo, Thomas Hansen est l’un des héritiers scandinaves de cette scène country-folk made in USA et ne démérite pas un instant face aux plus connus José Gonzalez et autres Kings Of Convenience.
Thomas Hansen dévoile sur ce disque une dizaine de chansons de bonne facture et sans prétention; musicalement proche d’Herman Düne (une efficacité mélodique digne du Velvet Underground) et chantant d’une voix un peu bancale mais terriblement attachante et sincère, le Norvégien y privilégie l’authencité plutôt que la perfection. Quelques bons morceaux, tels que A Long Long Time, Cowboy/Cowgirl Moviestar, Moviestar ou Be Cool Or Be Nice sortent du lot et à cette époque, les médias commencent à parler de St Thomas (devenu par la suite Saint Thomas) comme l’un des cowboys scandinaves à suivre de très près.
Viendront ensuite d’autres bons disques, tels que Let’s Grow Together (Racing Junior/2004), Children Of The New Brigade (Racing Junior/2005, avec la participation de membres d’Herman Düne) et le dernier en date, There’s Only One Of Me (Make My Day Records/Starkult/2006), enregistré à la maison par Hansen lui-même.
Malheureusement victime d’une grave dépression (liée au succès relatif de ses disques) et d’une accoutumance lourde aux anti-dépresseurs, Thomas Hansen décède, seul, en 2007, en laissant derrière lui une poignée de disques honnêtes mais injustement ignorés.