Mercury/Universal/2010
Cinq ans que le fanfaron anglais adepte de grosses cylindrées n’avait pas pointé son nez enfariné avec un nouveau disque sous le bras, plus affairé à filer des chataîgnes aux sorties de boîtes de nuit qu’à passer du temps à écrire de bonnes chansons. Le revoici, avec un groupe tout en énergie live. Oui mais bon.
Embauché par Universal après un contrat longue durée chez Sony, Jay Kay est retourné dans son studio personnel avec une paire de producteurs et un groupe tout neuf (Derrick McKenzie, le batteur des débuts, est toujours présent) pour enregistrer le successeur du très décevant Dynamite.
Dès l’intro de l’album, on sait que le disque va bénéficier d’un souffle nouveau, un son plus live : « Ok, c’est la bonne », souffle Jay Kay à ses musiciens et aussi à son auditoire pour lui dire que cette fois, c’est un retour gagnant. C’est en partie vrai, Rock Dust Light Star, le morceau-titre est très réussi et une bonne moitié du disque l’est tout autant, avec des cuivres vigoureux, des basses rondes, de vieux claviers, des chœurs soul (White Knuckle Ride et cette bonne vieille recette du single disco futuriste dans la lignée de Little L ou Cosmic Girl, All Good In The Hood, Hurtin’) mais quelques morceaux somme toute bien intentionnés font retomber lourdement le soufflé (Blue Skies, Two Completely Different Things, le nouveau générique de “La Croisière S’amuse ?”, NeverGonna Be Another…).
Même si le disque est inégal, plus intéressant au début qu’à la fin (on ne parle même pas des remixes inutiles placées en bonus sur l’édition limitée…), il est assez agréable de retrouver le chanteur à coiffure de chef indien avec quelques chansons efficaces qui réconcilieront les fans de la première heure.