Récemment en showcase pour défendre leur premier album Muddy Shivers paru en mars dernier, le duo jurassien aux influences blues/folk/rock composé d’Amandine (chant, basse, percussions) et de Damien (guitare, chant, percussions) a aimablement répondu à nos questions.
Muddy Shivers, votre premier opus, est dans les bacs depuis le 17 mars. Comment se passe la tournée ?
Amandine : Ca se passe plutôt très bien pour nous, on a pas mal de belles dates en prévision dont les Eurockéennes de Belfort et le Paléo Festival ainsi que dans toute la France en espérant que ces dates-clés nous ouvriront encore plus de portes mais pour l’instant on peut dire qu’on est bien occupés.
Il y encore peu de temps vous étiez au sein du groupe The Washing Machine Cie. Comment est né ce projet parallèle Catfish ?
Damien : Avec Amandine, on a toujours plus ou moins envie de faire un truc les deux de notre côté. L’occasion s’est un jour présentée alors on s’y est mis vraiment à travailler à fond et petit à petit, on a construit ce nouveau projet.
Etant donné le succès de Catfish qui semble être un projet plus personnel, pensez vous que The Washing Machine Cie remontera t’il un jour sur scène ?
Damien : Il est vrai que Catfish nous prend beaucoup de temps c’est pourquoi nous avons décidé de prendre une pause « indéterminée » avec Washing Machine Cie.
Amandine : On ne peut pas dire que Catfish nous tienne plus à coeur que Washing Machine Cie, on s’investit d’avantage dans ce projet qu’un autre. Mais autant battre le fer tant qu’il est chaud. Pour le moment le succès est au rendez vous donc il est clair que l’on va s’investir à fond.
Vous êtes désormais présents dans la presse papier nationale (Rock &Folk), à la radio (Le Mouv’, Couleur 3 …) et dans beaucoup de festivals. A quel moment cette notoriété est-elle arrivée ?
Amandine : C’est vrai que notre façon de travailler avec les années a beaucoup évolué. Avec Washing Machine Cie, on a eu une belle expérience qui nous a énormément appris sur le métier de musicien. Nous avons acquis petit à petit une notoriété et par la même occasion un carnet d’adresse qui fait qu’aujourd’hui on côtoie et on s’entoure d’avantage de professionnels ce qui rend les choses plus faciles. Catfish a en effet rencontré un succès que l’on n’avait pas forcément prévu. On se retrouve dans pas mal de médias, du coup on est remarqués et on nous programme pour de belles dates. C’est un peu l’effet boule de neige que tout groupe espère un jour voir arriver mais l’important est de bien garder la tête froide car on ne sait pas de quoi est fait l’avenir…
Pour en revenir à votre album Muddy Shivers, on remarque d’entrée les ambiances blues/rock avec également un côté très americana. Qu’est ce qui vous a poussé vers cette sonorité ? Y a-t-il des artistes qui vous ont influencés pour ce projet ?
Damien : On a écouté vraiment beaucoup de vieux blues à commencer par Skip James, un bluesman du Mississippi des années 30 (qui a notamment influencé Robert Johnson) et qui pour moi est le socle et le fil conducteur de mon jeu dans Catfish. Il y a bien sur aussi les White Stripes qui ont joué un rôle important dans les influences mais on essaye tout de même de faire attention et de faire un truc à notre sauce et ne pas tomber dans la « copie de ». Mais bon, après on ne peut pas renier qu’on adore le blues garage à la John Spencer Blues Explosion avec qui nous allons d’ailleurs partager l’affiche au Moulin Rouge à Paris.
Vous allez conserver cette formule de duo par la suite ou avez vous envie d’accueillir d’autres membres au sein de Catfish ?
Damien : Non, dès de départ avec Catfish l’idée était très claire, c’est vraiment notre truc avec Amandine. Ce qui te fait évoluer c’est la musique que tu veux faire donc on n’a pas envie de se mettre de contraintes alors que la formule marche parfaitement ainsi. Avec Catfish on veut quelque chose de très simple brut et dépouillé, après qui sait un jour peut-être qu’on évoluera vers de nouveaux horizons mais pour le moment on est très bien comme ça.
Qu’écoutez-vous en ce moment ?
Damien : Pour ma part beaucoup de The Kills mais aussi Nick Cave et Anna Calvi.
Amandine : Je viens d’écouter le nouvel album des Black Keys. Même si l’album en général est assez bon il manque quand même ce côté brut, ce côté rock. Je trouve que c’est dommage même si la production reste très classe. Après, je comprend très bien qu’ils aient envie d’évoluer et de passer à autre chose.